Reporters le 04/12/2016 par Fayçal Djoudi

La Direction générale de la Protection civile a organisé, hier, une série d’activités dans le cadre des festivités sportives célébrant la Journée mondiale des personnes handicapées. Parmi ces festivités, une exhibition de sa nouvelle équipe handisport.

En Algérie, le manque d’accessibilité aux clubs de sport et aux installations est justement le premier frein à la pratique du handisport. Et beaucoup de personnes handicapées ne savent même pas qu’il y a des structures où elles peuvent faire du sport. 
Ainsi, pour montrer tout l’intérêt que leur porte la Protection civile, cette dernière a décidé de mettre en place pour cette frange une section handisport. Composée de plusieurs disciplines, cette section est une première en Algérie. Et c’est, hier, au niveau de l’unité nationale d’instruction et d’intervention d’El Hamiz que cette équipe handisport a été créée par le Directeur général de la Protection civile, le colonel Mustapha Lahbiri, en présence des présidents de la Fédération algérienne handisport (FAH) et de la Ligue algéroise spécialisée (LAH). 
L’absence des ministres de la Solidarité nationale, Mounia Meslem, et de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould Ali, a été remarquée. Au cours de cette journée consacrée à la compétition, plusieurs tournois en handi-basket, goal-ball et football inadaptés ont été organisés. Pour Haddad Rachid, président de la Fédération algérienne handisport : « C’est une initiative unique prise par la Protection civile en ouvrant une équipe handisport. » Il ajoute que « le sport est un moyen incontournable et efficace pour l’insertion sociale de cette frange de la société ». Pour le colonel Ali Brouri, sous-directeur des œuvres sociales de la Protection civile, «cette journée mondiale est l’occasion idéale pour réaffirmer certains principes de base, trop souvent oubliés. Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Avant d’ajouter que le respect de cette dignité due à chaque personne, valide ou non, implique la reconnaissance de droits fondamentaux, comme l’éducation ou l’accès au travail. Par ailleurs, l’optimisme est donc de rigueur au sein de la famille handisport algérienne où on estime que la disponibilité et l’ardeur des athlètes les poussent à persévérer dans le travail afin d’étoffer le palmarès du handisport national. Du moins, depuis plusieurs années déjà, ils ont, à chaque fois, été à la hauteur des attentes et n’ont presque jamais déçu. Pourtant, ils ne bénéficient pas d’autant de moyens que les valides.