Conseil du jour

Il a men nwen teb3et iwellihen n yghallen n usellek suite à des erreurs de prévention en matière de sécurité, l’absence d’une bonne aération  et la  mauvaise utilisation des appareils de chauffage et chauffes bain mis en cause dans de nombreux cas signalés. La baisse de température favorise le risque lors de l

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Protection Civile Boumessaoud se met à l’heure de l’écocitoyenneté Il a été élu le village le plus propre de la wilaya de Tizi-Ouzou

Eldjazaircom.dz Par Farid Houali Le village Boumessaoud, dans la commune d’Imsouhal sise à 70 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, perché sur une crête dépassant les 900 mètres d’altitude faisant face au mont d’Azrou n’Thor a remporté le Prix du concours Rabah-Aïssat du village le plus propre organisé par l’APW de Tizi-Ouzou dans son édition de 2016. Cette distinction, « fruit des efforts de tous les habitants du village soutenus bien entendu par les autorités locales », selon les termes d’un membre du comité du village, mérite plus que de l’égard. Des hommages même. Des hommages qui ne seront pas oubliés de sitôt particulièrement celui rendu par la Protection civile sur initiative de son directeur général le colonel Mustapha El Habiri. En effet, quatre directeurs centraux ont visité ce village accompagnés des responsables de la direction locale de Tizi-Ouzou et plus de 400 sapeurs-pompiers. Dès la matinée déjà, les villageois, se pressaient, chacun de son côté, à « régler les plus petits détails », en attendant « l’arrivée des invités ». « C’est un grand jour. Il restera gravé dans ma mémoire tant que je vivrais. De par son geste, la Protection civile vient confirmer tout le respect qu’on lui voue depuis toujours », nous confie une consœur journaliste issue, elle aussi, de ce même village. En effet, si la Protection civile jouit de la confiance aussi bien des autorités que des citoyens et est en mesure de s’acquitter des missions qui lui sont imparties sur terre, en mer et dans les airs, c’est parce qu’un homme y a cru et n’a jamais fléchi devant les obstacles qui se sont mis en travers de son chemin, parce qu’il n’a, à aucun moment, cessé d’y œuvrer, avec l’enthousiasme et la détermination d’un être profondément convaincu de la justesse de ses vues, des innombrables avantages que leur concrétisation est à même d’offrir et de l’immense satisfaction que tout un chacun est capable d’en tirer. Au fil des minutes, la petite placette du village jouxtant une salle des réunions des membres du comité du village, de la Maison des jeunes et de la mosquée devient de plus en plus exiguë. Que des uniformes bleus siglés à la Protection civile. L’attraction de cette matinée ensoleillée était sans nul doute la fanfare de la Protection civile. Reconnaissables à leurs tunique rouge et leurs trompettes, ces éléments, faudrait-il le souligner, en ont subjugué plus d’un. Au Carré des martyres du village, la délégation de la Protection civile accompagnée des autorités locales a déposé une gerbe de fleurs en hommage à ceux ayant donné leur vie pour que vive l’Algérie. Quelques instants après la levée des couleurs, le ton est donné. La chorale de la Protection civile prend « la relève ». Mêlés aux youyous des femmes qui fusaient de toute part, les chants patriotiques ont été superbement interprétés. La chorale de la Protection civile a même excellé dans l’interprétation d’El Dzair Incahllah Atehlou (hymne à l’Algérie) l’une des dernières œuvres de l’illustre chantre Chérif Kheddam dont la demeure a été également visitée par la délégation de la Protection civile. Une gerbe de fleurs a été aussi déposée sur sa tombe. Né en 1927, Cherif Kheddam, est l’un des monuments de la chanson algérienne d’expression kabyle, avec à son actif plusieurs chefs d’œuvre qu’il a composés, écrits et interprétés. Son legs musical, élevé au rang d’école, Cherif Kheddam a laissé derrière lui une carrière artistique fulgurante, d’une soixantaine d’années qui a servi de modèle à des artistes aujourd’hui célèbres, et continue d’éclairer les jeunes chanteurs. Il est décédé le 23 janvier 2012 à Paris et enterré dans son village natal, à Boumessaoud. « Si Da Chérif était encore en vie, il serait fier de ce que son village vient d’accomplir », a encore ajouté notre consœur journaliste. De bonnes actions à méditer Le colonel Achour Farouk, directeur des statistiques et de l’information au niveau de la direction générale de la Protection civile, a déclaré à la presse que le directeur général veut, à travers cette cérémonie, «valoriser le travail citoyen responsable et encourager les initiatives positives en vue d’aboutir à la généralisation de ces actes à travers toute l’Algérie». Cette action vise également à donner l’exemple pour les autres villages qui «devront tous œuvrer dans le sens d’un développement durable qui ne peut se concrétiser sans une prise de conscience générale», a-t-il déclaré. Il a rappelé dans ce même sillage la disponibilité des responsables du secteur à accompagner les comités de villages dans leur travail à travers, notamment, la formation des secouristes volontaires de proximité, précisant que beaucoup de villages ont déjà exprimé le vœu de faire bénéficier les jeunes villageois de formation sur la lutte anti-incendie et le secourisme. «Ce programme qui consiste à initier des secouristes volontaires de proximité permettra de compléter la chaîne d’intervention et de prendre les premières mesures en cas de catastrophe ou d’incendie avant l’arrivée des secours», a-t-il souligné. Le colonel Achour a rappelé que ce programme a été lancé en 2010 par la direction générale et entrera prochainement dans sa deuxième phase, en ouvrant des sections de formation pour secouristes volontaires de proximité au niveau national dont l’encadrement sera assuré par 3500 formateurs. Au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, toutes les unités opérationnelles sur le terrain sont impliquées dans ce processus à travers le recensement de la demande et l’inscription des personnes intéressées en vue de créer des sections locales, a-t-il encore observé. De son côté, le colonel Farid Nechab, directeur de la prévention au niveau de la direction générale des sapeurs-pompiers, a indiqué que l’instauration d’un modèle d’hygiène et de gestion des déchets contribuera fortement à la lutte contre les incendies de forêts à travers l’éradication des décharges sauvages, l’un des principaux foyers de départ de feu. « Le village Boumessaoud mérite ainsi toute la considération et constitue un modèle à suivre, d’où la volonté de la Protection civile de les soutenir pour persévérer et donner l’exemple d’une organisation villageoise ancestrale qui a malheureusement disparu dans un bon nombre de villages de la Kabylie », a-t-il estimé. Présent à ce grand hommage rendu au village de Boumessaoud relevant de sa commune, le président de l’APC d’Imsouhal, Hocine Ghanem a demandé l’inscription d’une unité de la protection civile au niveau de la municipalité qui se trouve éloignée du poste avancé de Aïn El Hammam. Le directeur de la Protection civile de Tizi-Ouzou, le colonel Brahim Mohammadi a promis de prendre en charge cette demande dans le cadre des programmes futurs d’autant plus qu’une assiette de six hectares est déjà disponible pour accueillir le projet. Les directeurs centraux de la Protection civile qui se sont déplacés à Boumessaoud (les colonels Achour Farouk, Farid Nechab, Kamel Helaoui, commandant de l’unité nationale d’instruction et d’intervention d’El Hamiz, Abdelkader Nabti, directeur de la logistique et infrastructures) ont remis aux représentants du comité de village un diplôme de félicitations, un casque de sapeur-pompier et une médaille en guise de reconnaissance et d’encouragement. Le président de l’APC a été destinataire d’un trophée similaire (casque de la Protection civile) pour le soutien qu’il a apporté aux villageois. L’écocitoyenneté pour un développement durable Le concours Rabah-Aissat du village le plus propre initié par l’Assemblée populaire de wilaya (APW) de Tizi-Ouzou a mis les villages à l’heure de l’écocitoyenneté. Outre les opérations de volontariat de nettoyage organisées par l’administration locale et quelques communes et comités de village, l’APW a institué en 2005 un concours du village le plus propre dont la première édition a été organisée en 2006. Le Dr Mohammed Msela, président de la Commission santé, hygiène et protection de l’environnement (CSHPE) de l’APW, a indiqué à l’APS que ce concours qui récompense six villages les plus propres, répond à la préoccupation de préservation de l’environnement afin de «garantir un environnement sain pour la population». La finalité visée par ce concours est de «créer une dynamique afin que les comités de villages se prennent en charge au plan environnemental, ainsi qu’une concurrence entre les villages qui chercheront à travers ce concours à s’égaler ou à se dépasser pour l’amélioration de leur cadre de vie», a expliqué M. Msela. Des sorties effectuées dans certains villages ont permis de constater que les habitants adhèrent pleinement à cette démarche et redoublent d’efforts et d’ingéniosité pour la préservation de l’environnement et l’embellissement de leurs hameaux. Des comités de village essayent de réaliser les différentes actions prévues dans le règlement intérieur de ce concours qui prévoit une notation sur 100 points pour diverses opérations liées à la protection de l’environnement. Des opérations de nettoyage sont organisées régulièrement permettant ainsi d’assainir l’environnement mais aussi de renforcer les liens communautaires, témoigne-t-on. Aménagement et réhabilitation des places publiques et des fontaines, création d’espaces verts, embellissement des rues, entretien des cimetières, organisation de la collecte des déchets, mise en place de composteurs sont les principales actions initiées dans différents villages de la wilaya, a-t-on constaté. L’introduction, depuis 2015, d’une nouvelle rubrique liée à la gestion des déchets (tris, collecte, et compostage) notée sur 10 points, dans ce même règlement, a encouragé les villages à aller encore plus loin dans la préservation de leur environnement, puisque aujourd’hui «on ne peut plus se contenter de la collecte des ordures, mais on doit s’inquiéter du sort de ces déchets notamment ceux qui n’en sont pas biodégradables», a souligné le président de la CSHPE. «Suite à l’ajout de cette rubrique, nous avons remarqué une adhésion des comités de village par la création de plate-forme de tri et la mise en place de composteurs», a relevé le Dr Msela. Par ailleurs, la subvention, d’un montant allant de 3 à 8 millions de dinars, obtenue dans le cadre de ce concours, par les lauréats, est souvent injectée dans des opérations destinées à la protection de l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie des habitants, a-t-il observé. Des membres de comités de village ont indiqué que cette subvention a été utilisée notamment pour l’acquisition de broyeurs de plastique et de verre, de retro-chargeurs pour améliorer la collecte des déchets ou pour la réalisation ou l’achèvement de projets d’utilité publique (crèche, bibliothèque, salle polyvalente, maison de jeunes). De 39 villages en lice en 2013, à 73 compétiteurs en 2016. D’édition en édition, ce concours, qui porte le nom de l’ancien président d’APW, Rabah Aissat, organisateur de la première édition (assassiné par des terroristes le 13 octobre 2006), ne cesse de susciter l’engouement des villages qui sont de plus en plus nombreux à y participer. De 39 villages en lice en 2013, année de la relance de ce concours on est passé à 73 compétiteurs pour l’édition 2016. Dr Msela a souligné qu’un travail de sensibilisation des villages pour participer à ce concours est effectué par l’APW afin de les inciter à «s’investir dans cet effort écologique». Celui-ci a observé que beaucoup de villages ne s’inscrivent pas à ce concours en pensant qu’ils ne sont pas prêts. «Nous leur expliquons que le prix ne doit pas être une finalité, car le fait de participer permettra à la commission de se déplacer sur place, de voir le village et de prodiguer des conseils aux comités de village», a-t-il précisé. «L’année prochaine, sera organisée la dernière édition pour l’actuelle APW, j’espère que la prochaine Assemblée, qui sera élue en 2018, quelle que soit sa couleur politique, maintiendra ce concours qui s’est soldé par des résultats concrets», a souhaité Dr Msela. En décrochant la première place de ce concours qui récompense les six villages les plus propres de la wilaya, Boumessaoud, un petit hameau perché à plus de 1200 m d’altitude en plein cœur du Djurdjura, a également obtenu une subvention de 8 millions de dinars accordée par l’APW. Ce village se retrouve donc avec la coquette somme de 18 millions de dinars que le comité de village compte injecter dans des opérations d’amélioration du cadre de vie des citoyens et de préservation de l’environnement, a-t-on appris d’un de ses membres. S’agissant des autres lauréats de ce concours, le deuxième Prix d’une valeur de 7 millions de dinars a été décroché par le village Aourir-Ouzemour, relevant de la commune d’Akbil, le troisième (6 millions de dinars) par Bouaoune dans la commune d’Idjeur, le quatrième (5 millions de dinars) par Ait-Addellah dans la commune d’Abi-Youcef, le cinquième par Boudjellil (4 millions de dinars) et le sixième (3 millions de dinars) par le village Aït-Izid dans la commune de Souk El Tenine. F. H
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