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Protection civile : Après alger, oran et annaba auront leur centre hyperbare

publié dans Horizons le 19/10/2016

La Direction générale de la Protection civile va acquérir, d’ici à la fin de l’année, deux caissons hyperbares, en prévision de l’ouverture de deux centres hyperbares à Annaba et Oran. Cette institution est dotée d’un centre à Alger, le seul en Algérie, a précisé, hier, le chargé des missions spécifiques de la Protection civile, le médecin-commandant Karim Habi.

Le centre hyperbare d’Alger est situé au siège de l’Unité nationale de l’instruction et l’entraînement à Dar El Beïda. Il a été présenté, hier, à la presse au cours d’une visite guidée organisée par le sous-directeur des statistiques et de l’information de la DGPC, le colonel Farouk Achour.
Le centre hyperbare de la PC vient d’être doté de tous les moyens, à savoir une chambre et des moyens techniques, pour assurer une meilleure prise en charge des malades. « Le DGPC, le colonel Mustapha El Habiri, accorde un intérêt particulier à cette spécialité pour améliorer les interventions des plongeurs de la PC », a fait savoir le commandant Habi. Il a expliqué que les plongeurs pris en charge sont victimes d’accidents de décompression au cours de la plongée. Une fois la victime prise en charge dans un centre de médecine hyperbare, elle sera décomprimée en caisson. Le caisson est composé de deux compartiments. Le principal est celui où peuvent être placés deux patients, l’autre, plus petit, permet le transfert sans changement de pression des accompagnateurs. Celui-ci permet l’action du médecin qui comprime à la même pression et décomprime par la suite. Outil par excellence de l’hyperbariste, le caisson est une enceinte rigide métallique étanche dans laquelle on monte la pression de l’air ambiant. Sur place, nous avons assisté à la prise en charge de deux patients dont un plongeur de la Protection civile. « Heureusement pour moi que la Protection civile a accepté de me prendre en charge, plutôt de me sauver, car je ne sais vraiment pas où aller me traiter », a déclaré un patient de Chlef, évacué à bord d’une ambulance de la Protection civile au centre. Il sera soumis à plusieurs séances.
Actuellement, les rangs de la Protection civile comptent plus de 2.540 plongeurs professionnels répartis à travers les quatorze wilayas côtières, ainsi qu’au profit des autres wilayas du pays quand le besoin se fait sentir de par l’existence d’oueds, de barrages et de retenues collinaires susceptibles de nécessiter l’intervention des plongeurs en cas de situation critique, notamment à Médéa et Aïn Defla. Le colonel El Habiri avait regretté, dans une déclaration à la presse, l’absence de la médecine hyperbare en Algérie malgré son importance et sa généralisation à travers le monde. « L’intérêt porté à cette spécialité s’explique par son apport conséquent à l’économie du pays. En effet, l’activité touristique peut être boostée par les activités subaquatiques de loisirs que peut proposer notre pays riche d’une côte de 1.200 km, mais la présence de centres hyperbares est une condition obligatoire pour cette activité », avait soutenu le chef des sapeurs-pompiers lors d’une journée d’étude organisée récemment.
Il a indiqué que la Protection civile algérienne, en sa qualité de leader national dans le domaine de la plongée professionnelle et de la médecine hyperbare, « doit maintenir la compétence avérée de ses officiers médecins spécialistes afin de prendre en charge les accidents de plongée professionnelle et amateur à travers la formation continue et la recherche. De plus, la prise en charge médicale de certains malades lourds tels les paraplégiques, les intoxiqués au CO, le pied diabétique, les victimes d’infections récurrentes, les brûlés et les amputés, coûte très cher à l’Etat, alors qu’un petit investissement dans le domaine de l’hyperbarie permettra de faire d’énormes économies », avait-il plaidé devant ses cadres.
Neïla Benrahal 

L e docteur Habi Karim, médecin-commandant chargé des missions spécifiques et spécialiste de la médecine hyperbare au niveau de la Direction générale de la Protection civile, affirme que seulela PC est dotée d’un centre hyperbare alors que les grands hôpitaux ne disposent pas de caissons.

La médecine hyperbare demeure méconnue en Algérie. Quelles en sont les raisons ?

C’est une spécialité très connue dans le monde, avec des centres hyperbares dans tous les hôpitaux. C’est une spécialité qui existe dans les pays développés et même dans les pays du Maghreb, malheureusement elle demeure absente dans nos hôpitaux et même dans le cursus de médecine. En Algérie, seule la Protection civile a investi dans cette spé- cialité. Pourquoi ? Parce que nous avons des plongeurs qui effectuent des missions très difficiles dans un milieu parfois hostile et complètement méconnu, et cela au péril de leur vie. Les accidents de la plongée sont pris en charge dans des caissons hyperbares par des spécialistes en médecine hyperbare.

Justement, est-ce que la Protection civile dispose de médecins spécialisés dans ce domaine ?

Oui, bien sûr. La Protection civile compte cinq médecins spécialisés en hyperbare, formés en France. Ils seront chargés de la gestion des deux centres à Oran et Annaba, fonctionnels d’ici à la fin de l’année en cours. Deux autres médecins spécialistes en hyperbare sont opérationnels également à Jijel et Tizi Ouzou.

Nos hôpitaux, notamment les CHU, ne disposent pas de caissons. Est-ce que des patients civils sont pris en charge par le centre de la PC ?

Cette spécialité n’est pas dédiée aux accidents de la plongée sous-marine mais pour traiter bien des pathologies, notamment la prise en charge médicale de certains malades lourds tels les paraplégiques, les intoxiqués au monoxyde de carbone, le pied diabétique, les victimes d’infections récurrentes, les brûlés et les amputés. Le médecin spécialiste en hyperbare traite également d’autres pathologies mais vu que les hôpitaux ne disposent pas de cette spécialité, le colonel El Habiri a décidé de prendre en charge ces malades. Le directeur général avait ordonné la construction de ce centre et son équipement. Il est normalement dédié aux plongeurs de la Protection civile, mais en l’absence de caissons dans les hôpitaux, il répondra aux sollicitations des plongeurs civils et d’autres institutions parce qu’il n’y a pas d’autre issue.

Des plongeurs ont été gravement blessés lors de l’opération de recherche des victimes de la chute d’un véhicule dans le barrage de Taksebt, il y a quelque temps. Comment se portent-ils ?

En effet, cinq plongeurs ont été victimes d’un accident dans cette opération de grande envergure à Tizi Ouzou. Nos plongeurs ont dû faire face à certaines contraintes liées notamment à la profondeur des eaux du barrage estimée à 70 m, à l’absence de visibilité et à la forte pression qui devient dangereuse pour les plongeurs à partir de 40 m de profondeur, en raison des eaux lourdes du barrage, la basse température de l’eau et de la présence de détritus au fond de l’ouvrage. Nous avons mis en alerte les caissons dès l’établissement du diagnostic et procédé à leur évacuation. Ils ont tous récupéré leurs capacités à 100%, d’où l’efficacité de la médecine hyperbare.

http://www2.horizons-dz.com/IMG/pdf/19-10-2016bb.pdf

Neïla Benrahal 

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