175 éléments de la protection civile accompagneront les futurs hadjis aux lieux saints

« Soyez à la hauteur de votre mission », déclare dans un message Mustapha El Habiri

horizons le 28/08/2016 De notre envoyée spéciale à Bouira : Nouria Bourihane

Le directeur général de la protection civile, le colonel Mustapha El Habiri, a appelé les éléments de la protection civile qui feront partie de la mission de hadj 2016 à être « les meilleurs ambassadeurs de leur institution » et à être « la hauteur de la confiance placée en eux par les hautes autorités du pays ». « La noble mission que vous êtes appelés à accomplir en faveur de nos pèlerins engage toute l’institution de la protection civile. J’interpelle en conséquence votre conscience et votre sens du devoir et de responsabilité pour être les meilleurs ambassadeurs de notre institution et à être à la hauteur de la confiance placée en vous par les hautes autorités du pays, à leur tête le chef de l’Etat ». C’est là la substance du message du directeur général de la protection civile, aux 175 éléments qui feront le déplacement à partir du 10 août prochain aux lieux saints. Tout en relevant le caractère sensible de cette mission, le DG de la protection civile a expliqué qu’il s’agit également d’une tâche exaltante pour laquelle l’Etat a mobilisé tous les moyens. La mission est, sur le plan personnel, aussi motivante puisqu’elle permet « d’accomplir le rituel du hadj ». Parce que cette mission a une charge très symbolique, El Habiri a mis en garde ses éléments contre tout écart de conduite. « Je ne tolérerai aucun dépassement ou comportement susceptible de porter atteinte à la bonne image de notre institution auprès des pouvoirs publics, de l’opinion publique et des pèlerins dont vous êtes chargés de veiller au confort », a-t-il prévenu. 

Le  DG de l’ONHO 

 «La liste des membres de  la délégation de la protection civile qui se déplacera prochainement aux lieux Saints est la meilleure liste qui nous a été transmise parmi toutes les institutions concernées par l’opération »,  a affirmé Youcef Benazouza, DG de l’Office National de Hadj et de la Omra (ONHO). « Cette liste comprend beaucoup de jeunes ayant les conditions physiques qui leur permettent de supporter la pénibilité de cette mission. Elle comprend aussi cinq éléments ayant accompli auparavant ce rituel,  ce qui leur permet de partager leur expérience »,  a-t-il indiqué.

L’aspect humanitaire constitue, pour le DG de l’ONHO, la principale mission des éléments de la protection civile chargés d’« accompagner et à communiquer avec souplesse et beaucoup de patience avec les pèlerins ». 

Les éléments doivent aussi assurer « la sécurisation » et « l’encadrement » des campements des hadjis.

« L’année passée, aucun pèlerins n’a passé la nuit dehors grâce à la mobilisation des éléments de la PC qui ont hissé le drapeau national au niveau des tentes des algérien », a-t-il rappelé.

Ils sont appelés à contribuer à « la répartition en groupe de pèlerins » pour l’accomplissement du rituel à Arafa.  Cela s’ajoute à « l’accompagnement des hadjis depuis l’aéroport vers les lieux de résidence et les différents endroits à la Mecque ».

Les éléments de la protection civile seront vêtus d’une  tenue jaune, visible et distincte qui permet à tous les pèlerins de les reconnaître.

Accompagnement des pèlerins

Des éléments rompus à l’encadrement

« Vous avez la responsabilité de ne ménager aucun effort pour faire mieux que les années précédentes ou, au minimum, maintenir le niveau élevé de la prestation déjà atteint », a indiqué Amokrane Abdellah, inspecteur général de la protection civile à l’ouverture de la journée d’étude. La formation dispensée aux éléments de la protection civile ainsi que leurs aptitudes physiques leur permettent de supporter la charge de travail dans les lieux du pèlerinage en plus de la forte chaleur et des difficultés liées à l’éloignement. Compte tenu de leur travail de proximité mené quotidiennement dans les différentes régions du pays, les éléments de la protection sont également capables d’entretenir « le contact facile » avec les pèlerins. 
En huit années de participation aux rituels du hadj, la direction de la protection civile a procédé à cinq sanctions seulement. Un chiffre insignifiant compte tenu de la participation de 200 éléments annuellement. Outre la formation spécifique, la discipline est aussi le point fort du corps de la protection. Compte tenu de leurs aptitudes, ces éléments ont suivi une formation de sensibilisation « pour affronter les risques majeurs ». « Nos éléments doivent s’adapter à un terrain et à un environnement différents de celui où ils ont l’habitude d’opérer », a indiqué le même responsable. La formation a porté aussi sur « les mécanismes de coordination avec les autorités saoudiennes ». Outre l’accompagnement, ces éléments peuvent aussi intervenir dans les cas d’urgence médicale. 
N. B.

Mustapha Benmustapha, chef de mission

« Nous sommes prêts »

« Nous sommes prêts pour l’accomplissement de cette mission », a assuré Mustapha Benmustapha, chef de mission de la protection civile. Les différents ateliers organisés au cours de la journée d’étude ont porté sur « les tâches à accomplir lors du déroulement du pèlerinage et dans chacune des régions », a-t-il indiqué. La feuille de route élaborée concerne « les missions de sensibilisation, de sécurité, d’accompagnement médicale et d’écoute ». Le dispositif global qui va être mis en place dès l’arrivée de la protection civile aux lieux saints compte des dispositifs sanitaire, préventif et opérationnel. « Le pèlerin ne doit pas se sentir seul ou délaissé », a-t-il précisé. 

Nassim Islam Bernaoui

Le « prince » de Médine

Un vibrant hommage a été rendu par Youcef Benazouza, DG de l’ONHO, à Nassim Islam Bernaoui, de la direction générale de la protection civile. « Pour n’importe quelle information, quelle que ce soit sa nature, j’appelais Nassim. Il était disponible et présent partout », a témoigné le DG de l’ONHO. Ayant fait partie de la mission de la protection civile dans les lieux saints six fois consécutive, ce jeune lieutenant estime que la réussite du travail accompli par la protection civile notamment durant la catastrophe de l’année dernière n’a pas de secret. 

« Nous sommes disponibles h24 durant toute la durée du pèlerinage. Nous avons su combler et corriger toutes les lacunes constatées sur le terrain miné de difficultés et de magouilles », a-t-il dit. La confiance placée en lui par son DG et ses responsables directs « était pour beaucoup dans cette réussite ». La mission à Médine a ses spécificités et difficultés vu qu’il s’agit « du noyau principal du rituel ». « A ce niveau-là, c’est la mission algérienne qui fait tout depuis l’arrivée des pèlerins jusqu’à leur départ. Nous accompagnons les pèlerins, nous assure l’hébergement, la visite des monuments et autres, ce qui nécessite une grande mobilisation et une attention particulière », a-t-il dit. 
A Mina et Arafat, il est question de mettre en place un dispositif de jalonnement avec des drapeaux algériens pour éviter aux pèlerins algériens de s’égarer. On a aussi instauré un système de balayage pour éviter d’oublier nos pèlerins. « Nous avons compris ce que le pèlerin attend de nous », a-t-il précisé. La capacité de mobilisation, la mobilité des éléments de la protection civile sont autant d’atouts qui ont abouti à ce résultat, reconnu au niveau international. 

http://www2.horizons-dz.com/IMG/pdf/28-07-2016bb.pdf
N. B.