Conseil du jour

Il a men nwen teb3et iwellihen n yghallen n usellek suite à des erreurs de prévention en matière de sécurité, l’absence d’une bonne aération  et la  mauvaise utilisation des appareils de chauffage et chauffes bain mis en cause dans de nombreux cas signalés. La baisse de température favorise le risque lors de l

Météo
Météo

Après le séisme du 29 mai dernier : Au chevet de Mihoub, les hommes du feu

Après le séisme du 29 mai dernier : Au chevet de Mihoub, les hommes du feu 

La commune de Mihoub, une bourgade située à 114 km d’Alger, a connu le 29 mai dernier un séisme d’une magnitude 5,3 sur l’échelle de Richter, suivi de plusieurs répliques jusqu’à ce jour. L’épicentre du séisme, survenu dans la nuit du samedi au dimanche (28-29 mai) à 00h54, a été localisé à 10 km au nord-est de Mihoub, selon les précisions du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG).

Le premier bilan avait fait état de quelques dégâts matériels et de 80 blessés, ont rassuré des responsables locaux. Cependant, toujours est-il que les citoyens de Mihoub ont vécu le séisme dans leur chair et ont été fortement ébranlés.

Pour ainsi dire, la localité de Mihoub est celle qui a été la plus touchée par le séisme et ses habitants n’ont pas caché leur amertume. En fait, dans des déclarations à la presse et devant les caméras des télévisions, ils ne mâchent pas leurs mots, allant même jusqu’à dénoncer leur statut d’« oubliés par l’Etat ». Une visite effectuée au premier jour du Ramadhan atteste de cette triste réalité et il est loisible de constater l’absence totale des autorités. Seuls les soldats du feu veillent. Le visiteur fraîchement arrivé à Mihoub, une localité de 10 000 habitants, ne peut qu’être stupéfait. En effet, la majorité des habitations, anciennes ou neuves, sont touchées ou partiellement détruites. Afin d’y suppléer, une dizaine de tentes ont été érigées aux abords des routes. Comme si les dégâts du séisme ne suffisaient pas, il va falloir composer avec le premier jour du jeûne et un thermomètre qui affiche les 37 degrés. Même les autorités locales sont aux abonnés absents puisque ni le P/APC ni le chef de daïra ne se manifestent auprès de la délégation de la Protection civile.
Cependant, pour rencontrer les sinistrés, nul besoin d’aller plus loin que la commune de Mihoub. En effet, plusieurs familles attendent toujours que l’on veuille bien les prendre en charge. Les habitants de cette bourgade « perdue » s’insurgent contre un traitement à deux vitesses : l’aide promise par les autorités tarde à venir, le pain et les produits de large consommation commencent à se font rares. Et pourtant, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a donné « carte blanche » aux autorités locales pour qu'elles prennent les mesures à même d'aider la population des zones affectées par le séisme de Mihoub.
Cependant, sur le terrain, c’est une autre réalité. Ni le Samu, ni le Croissant-Rouge algérien ne se sont dépêchés auprès des sinistrés. Le seul organisme opérationnel sur place était les détachements de renfort aux premières interventions (DRPI) des wilayas de Djelfa et de Médéa.
Logements neufs à haut risque…
Au cours de notre périple, on a pu remarquer des constructions récemment réceptionnées représentant cependant une menace pour leurs habitants. Murs fissurés ou effondrés, autant de défauts relevés au niveau de nouvelles constructions ayant englouti sans doute des milliards de dinars.
Même des blocs d’immeubles, en voie de finition ou en construction, appartenant à l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), sont « cisaillés » de long en large, les façades éventrées, des pans de cloisons jonchant le sol des édifices publics, comme c'est le cas du siège de l’APC, de la bibliothèque communale et de la polyclinique.
Selon les indications de la cellule de crise, dix-neuf structures, dont huit établissements scolaires, deux polycliniques et trois infrastructures de jeunes et culturelles, ont été fortement endommagées. Toujours sur ce volet, sur un total de 470 habitations (collectives et individuelles) expertisées par le Centre de contrôle technique de la construction (CTC), 62 ont été classées « rouge », niveau de risque le plus élevé, 200 autres constructions ont été classées «orange », soit un risque moyen, nécessitant des travaux de confortement, et 207 autres classées «vert».
Les soldats du feu redonnent de l’espoir…
Et dans des paysages presque dévastés par la dernière secousse, les pompiers sont les seuls acteurs qui travaillent d’arrache-pied. En effet, les centaines de soldats du feu venus d’une dizaine de centres de secours de la wilaya de Médéa et de Djelfa opèrent depuis maintenant dix jours. Ils comptent dans leurs rangs des dizaines de médecins et de psychologues. Dotés de matériels et d’équipements consistants, ces derniers sont positionnés actuellement au niveau du centre opérationnel des secours, situé au chef-lieu de la commune de Mihoub, qui abrite également des unités médicalisées et de prise en charge psychologique de la Protection civile. Le colonel Farouk Achour, porte-parole de cette institution, indiquera que « plus d’une centaine de personnes souffrant de traumatismes psychologiques ont été prises en charge par l’équipe de soutien et d’accompagnement psychologique de la Protection civile ». Au sein de cette cellule, nous pouvons remarquer plein de bambins réalisant des coloriages et s’amusant avec les pompiers se trouvant sur les lieux. L’un des psychologues rencontrés sur les lieux nous racontera l’histoire d’un petit enfant âgé d’à peine 3 ans et qui a été traumatisé par le séisme. « L’enfant en question a perdu la voix et ne communiquait plus. Nous avons fait avec lui un travail minutieux pour qu’il retrouve sa vie d’avant : il a retrouvé la parole, à la grand joie de ses parents », explique notre psychologue. Les éléments de la Protection civile ont été bien accueillis par les populations locales. Ces éléments sont les seuls mobilisés pour répondre aux différentes sollicitations des citoyens. C’est sur ce registre qu’un lot de 500 tentes sera acheminé et mis à la disposition de la wilaya de Médéa pour être installées au niveau des localités touchées par la dernière secousse tellurique. 

Revue El HIMAYA
La video de l'actualité