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Il a men nwen teb3et iwellihen n yghallen n usellek suite à des erreurs de prévention en matière de sécurité, l’absence d’une bonne aération  et la  mauvaise utilisation des appareils de chauffage et chauffes bain mis en cause dans de nombreux cas signalés. La baisse de température favorise le risque lors de l

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Protection civile: Simulation d’un violent séisme à Médéa :…. Comme si c’était vrai

Le directeur général de la Protection Civile, le Colonel Mustapha El Habiri a inspecté dimanche 24 mai, le dispositif mis en place, sur l’intervention de ses troupes suite à un violent séisme qui a frappé les deux  wilayas de Médéa et Djelfa. Il s’agit d’une simulation mais les sapeurs- pompiers jouent le jeu, sérieux, comme en mission, sous l'œil des évaluateurs étrangers. "Ce n'est pas un exercice, c'est un examen", nous a-t-on précisé.

 

 

Le scénario: Jeudi 21 Mai à 7 heures 15 mn du matin, un séisme de magnitude 6,8 frappe le nord de la wilaya de Médéa et le Sud de Djelfa. L’épicentre a été enregistré à 25 km au Nord Est du chef lieu de la commune de Boughzoul. Le séisme a engendré des dommages sévères au niveau des communes de Boughzoul, Chaâbounia , Ain Oussera et Sidi Laâjal. L’une des conséquence de ce violent séisme , un accident de transport de camion TMD (Transport de Matériel Dangereux) et un bus de transport de voyageurs à proximité de l’unité de la PC en construction sur la RN 1 vers la wilaya de Djelfa.

Le séisme peut engendrer des glissements de terrain, éboulements, liquéfaction, amplification, a expliqué le chef du bureau des catastrophes naturelles , le Capitaine Abdelkader Chergui .

L’alerte a été donnée vers. Les DRPI (Détachements de Renfort aux Premières Interventions) des wilayas sinistrées de Médéa et de Djelfa  sont dépêchées sur les lieux.  La Direction Générale de la Protection Civile  doit  mobiliser des équipes de secours supplémentaires  pour porter assistance à plus de 4 000 sinistrés et faire face à des dégâts aux bâtiments et aux infrastructures.

C’est ainsi que le Colonel Mustapha El Habiri décide de réunir  son état major au centre des opérations .Une cellule de crise est mise en place. Les premières informations sur la situation font état d’importants dégâts humains et matériels. Un premier bilan est transmis au ministère de l’Intérieur : 15 morts, des centaines de blessés et de disparus. Des bâtiments totalement effondrés.

Le chef des sapeurs-pompiers décide de dépêcher 46 DRPI, 75 équipes spécialisées au lieu du sinistre pour une meilleure prise en charge des sinistrés. Il insiste sur la rapidité des interventions « le temps est très important », a-t-il lancé à ses troupes.

Le responsable, homme de terrain, ne se limite pas à la gestion à distance de la catastrophe. Il se déplace à la wilaya de Médéa pour inspecter le dispositif mis en place.

Comme si c’était vrai…..

Tout s'est déroulé comme une véritable mission.  Dès leur arrivée sur site, les pompiers ont commencé à monter un camp opérationnel, à mettre en place un système de coordination, repérer  et découper la zone. Le Poste de commandement Central de la DGPC a été mis en place à 9 h 07 le jour de la catastrophe suivi de deux autres PC secondaires. Le colonel El Habiri a visité hier le site du Commandement, en compagnie de ses collaborateurs, des responsables de l’ANP, la Gendarmerie Nationale, des observateurs étrangers, des représentants de la société civile et de la presse nationale.

Le PC suit l'évolution de l'événement et des dommages causés. Des cellules ont été mises en place dans des tentes de camp pour l’évaluation de la situation  « afin d’aider à la prise de décision », a-t-on expliqué sur place. Il s’agit de cellules de moyens, de transmission, de renseignements, de santé et d’anticipation.  Des postes Médicaux Avancés (PMA) ont été installés dans les sites  pour la prise en charge des blessés et des sinistrés choqués. Des médecins de catastrophes sont intégrés dans le dispositif pour la 1e fois ainsi que 95 ambulances mobilisées. Le DGPC a insisté sur le suivi médical et psychologique des sinistrés notamment les enfants.

L’info en temps réel

Une cellule de communication de crise a été également mise en place. Composée de 10 chargés de communication des wilayas du centre du pays (wilayas limitrophes), cette cellule assure l’information en temps réel et en permanence. Des micro portables avec connexion ont été mis à la disposition des journalistes et des correspondants locaux. Le bilan est affiché et rectifié en permanence.

Selon le scénario, plus de 4 000 personnes sont touchées dans les deux wilayas. Le séisme a fait 198 morts, blessés et 63 disparus, 1 420 sans abri et 775 autres sauvées sous les décombres.

Les autorités estiment également, selon le scénario que des milliers d’habitants sont temporairement sans abri. De nombreux bâtiments et d'autres infrastructures sont endommagés. Le Capitaine Chergui a insisté dans un point de presse, sur la nécessité de la maitrise du sujet des séismes. « Les journalistes doivent avoir des informations sur l’Epicentre, la magnitude, la zone épicentrale. Il faut vulgariser la culture du risque », a-t-il précisé.

Ils sont en examen pas en exercice

Dès leur arrivée sur site, les pompiers ont commencé à monter un camp opérationnel, à mettre en place un système de coordination, repérer et découper la zone.  Les équipes de secours et déblaiement recherchaient les victimes prises sous les décombres d'un bâtiment. « les sapeurs-pompiers doivent mener des opérations de reconnaissance  afin de sécuriser le lieu. Ils sont dotés de caméras thermiques pour détecter les victimes ensevelies », a-t-on expliqué.

La victime retrouvée sous les décombres est soumise à des premiers examens sur le site au niveau du Poste Médical Avancé (PMA). Ailleurs c’est un spectacle de désolation qui se présente à Boughzoul qui vient de subir un séisme de grande ampleur. Coincé sous des poutrelles de béton, un homme attend des secours. Une équipe médicale est présente, en attendant le déblaiement des décombres. Des pompiers des équipes cynophiles arrivent avec leur chien qui découvre une autre victime : une jeune femme, coincée dans son appartement dans un immeuble est sauvée par les pompiers du Grimp.

Les  victimes n'en sont évidemment pas, mais les  pompiers jouent le jeu, sérieux, comme en mission, sous l'œil des observateurs étrangers. «Ce n'est pas un exercice, c'est un examen », nous a-t-on expliqué sur place. C’est ce qu’on a constaté lors de notre déplacement à un chantier d’intervention situé à la cité 176 logements à Boughezoul parmi les 12 sites déployés.

Dans les conditions du réel

Pendant 72 heures, de jour comme de nuit, les équipes vont se relayer et enchaîner les chantiers. A chacun sa spécialité, ses compétences, et donc sa place. Tout est organisé, planifié, et réalisé dans les conditions du réel, jusqu'à la démobilisation, Mardi prochain. Et le résultat de l'examen ? Les Pompiers des DRPI l'ont passé : leur compétence est reconnue. 

Exercice « très utile »

Pour les organisateurs, il s’agira de tester leurs capacités à faire face à un événement d’une ampleur très exceptionnelle.  Apprendre à gérer la crise dans un environnement dégradé, cet  exercice « va permettre d'améliorer la préparation en cas de catastrophe réelle, préparation utile puisque les tremblements de terre sont toujours un risque en Algérie », a confié le chargé de communication, le Lieutenant Nassim Bernaoui .«La préparation de cet exercice nous a appris bien des choses sur les tremblements de terre et nous a permis d'optimiser nos procédures .  Nous avons pu établir de nombreux contacts avec nos  collègues voisins et appris à travailler plus vite et à ne pas perdre trop de temps. Car dans une situation de catastrophe, chaque minute compte», a indiqué le chef du DRPI de Tipaza, le Commandant Mourad Hami.

N.B

 

sudhorizons.dz DU 25/05/2015

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