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Envoyés au népal aprés le grave séisme, Les héros sont de retour

Le détachement est composé de 70 secouristes dont deux médecins urgentistes ainsi que 10 chiens de recherche.

Le détachement de la Protection civile algérien envoyé au Népal dans le cadre de l'aide et assistance internationales, a achevé sa mission de recherche des victimes sous les décombres, ainsi que l'assistance médicale au profit de la population népalaise. «Nos équipes ont quitté la capitale Katmandou, tôt ce matin (hier, Ndlr) à bord d'un avion militaire algérien, regagneront l'aéroport de Boufarik ce soir, après une escale à Doha», a annoncé hier, un communiqué des services de la communication de la Protection civile.
«Les éléments du détachement de la Protection civile algérienne, ont été reçus, le vendredi 8 mai, par le premier responsable de l'armée népalaise à titre de reconnaissance et de remerciement à l'Etat algérien pour ses aides financières, techniques, logistiques et médicales», a ajouté le même communiqué. Pour rappel, le détachement de la Protection civile est composé de 70 secouristes dont deux médecins urgentistes ainsi que 10 chiens de recherche, placé sous le commandement du commandant de l'unité d'instruction et d'intervention de Dar El Beida. Ce détachement a activement pris part aux opérations de secours dans ce pays meurtri par un puissant séisme d'une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Ritcher, survenu le 25 avril dernier. Ainsi, selon un communiqué de la direction de la Protection civile (PC), les équipes de secouristes algériens ont réussi à extraire de dessous des décombres, deux personnes de sexe masculin. Il s'agit, d'un enfant âgé de 9 ans retiré des ruines au niveau de la localité de Doubi Shouar, alors que la seconde victime est un quadragénaire.
De son côté, l'équipe médicale du détachement de la Protection civile a prodigué des soins à 45 personnes. Une distribution de médicaments a été également assurée, après examens, au profit des citoyens népalais sinistrés ou malades. Très actifs et motivés par leurs actions humanitaires, les secouristes algériens ont dû parcourir une vingtaine de kilomètres sur des routes délabrées par le séisme pour atteindre les différents sites sinistrés et porter secours aux victimes, relève encore le communiqué.
Le séisme qui a frappé ce pays asiatique, a fait plus de 7000 morts et causé des blessures à 14.000 personnes sans parler des dégâts innombrables causés. Des répliques incessantes, parfois violentes, étaient enregistrées alors que les secours commençaient à parvenir aux régions éloignées. Dès son arrivée sur les lieux, le détachement algérien a installé son camp de base et effectué immédiatement plusieurs opérations de reconnaissance et de recherche. Par la suite, les chefs de détachement algériens se sont réunis avec l'état-major militaire et les responsables népalais, chargés des secours, afin de déterminer la feuille de route à suivre, ainsi que la zone dans laquelle le détachement allait opérer. L'envoi des équipes de secours de la Protection civile algérienne au Népal obéit à la grande expérience acquise par les secouristes algériens qui ont su tirer des enseignements précieux en matière d'organisation et de coordination opérationnelle, face aux puissants séismes qui ont endeuillé l'Algérie ces dernières décennies, En effet, depuis 1985, les secouristes algériens sont intervenus à l'étranger pour des opérations de secours, lors de séismes au Mexique, au Salvador, en Arménie, en Egypte, en Turquie, en Inde, en Iran, au Maroc, de feux de forêts en France (août 2003), d'inondations au Soudan (septembre 1987) et au Yémen (novembre 2008) ou d'explosions, comme au Nigeria en 2002. A force d'être confrontée aux aléas de la nature, la Protection civile algérienne a acquis une grande expérience et un savoir-faire.
Les grands séismes qui ont touché l'Algérie ces dernières décennies, notamment celui de Chlef (ex-El Asnam) en 1980, Aïn-Témouchent en 1999 et Boumerdès en 2003 ont permis aux pouvoirs publics et à la direction générale de la Protection civile de tirer plusieurs enseignements en matière d'organisation et de coordination opérationnelle pour ce type de catastrophe.

 

                                                                                                                                                                                                                                   / L’Expression le 11/05/2015

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